Légionellose en transplantation d’organe solide : étude rétrospective multicentrique sur 10 ans - 22/08/20
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
La Légionellose est une infection grave, et il existe peu de données concernant la légionellose des transplantés d’organes solides (TOS).
Matériels et méthodes |
Cette étude rétrospective multicentrique rassemble tous les cas d’infections à Legionella, diagnostiqués entre 2009 et 2019 chez des TOS dans 8 centres de transplantation français. Les cas de légionellose ont été identifiés à l’aide du codage PMSI. Le diagnostic de légionellose était retenu en cas de prélèvement respiratoire positif, et/ou d’antigénurie positive et/ou de sérologie positive.
Résultats |
Vingt-huit patients ont été identifiés : 17 (61 %) étaient transplantés rénaux (dont deux rein–pancréas), 7 (25 %) hépatiques, 4 cardiaques (14 %). L’âge médian au diagnostic était de 61,5 ans [27–81]. L’infection survenait en médiane 5 ans après la transplantation [14 jours–42 ans] et 25 % étaient associées aux soins (7/28). Dix-neuf patients (68 %) étaient fébriles, 22 (79 %) présentaient des symptômes pulmonaires, 13 (46 %) des symptômes digestifs, et 5 (18 %) des symptômes neurologiques. Une imagerie thoracique était disponible pour 27 patients et montrait un syndrome alvéolaire chez 25 (93 %) patients, un syndrome interstitiel chez 19 (70 %) patients. Des complications à types de pleurésie, nodules pulmonaires et excavations étaient présentes chez respectivement 9 (33 %), 7(26 %), et 3 (11 %) des patients. La durée médiane entre le début des symptômes et le diagnostic était de 6,5jours [0–30]. L’antigénurie initiale était négative chez 14 % des patients (4/28) dont 3 cas positifs sur un contrôle ultérieur avec une médiane de 7jours [3–16] entre les deux tests. Les LBA étaient positifs en culture dans 60 % des cas (6/10). Legionella pneumophila sérogroupe 1 était responsable de 96 % des cas (27/28). Au diagnostic, 11 % (3/28) des patients recevaient déjà une antibiothérapie probabiliste active sur L. pneumophila. Finalement, 8 (29 %) patients étaient traités par spiramycine seule (8/28), 11 (39 %) par quinolone seule, et 9 (32 %) par quinolone et spiramycine. La durée médiane d’antibiothérapie était de 19jours [3–114]. Quinze (54 %) patients ont été hospitalisés en soins intensifs, dont 10 (36 %) ont eu recours à la ventilation mécanique, et 8 (29 %) à des catécholamines. À j30 du diagnostic Le taux de mortalité était de 11 % (3/28).
Conclusion |
La légionellose en TOS est rare (28 cas en 10 ans dans 8 centres), atypique (26 % de formes nodulaires, 14 % d’antigénuries négatives au diagnostic), et sévère (54 % hospitalisés en SI, 11 % de mortalité à j30).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 50 - N° 6S
P. S118-S119 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?